Sandra Le Grand D’hôtesse événementielle à chef d’entreprise
C’est avec un grand plaisir que nous avons accueilli Sandra Le Grand dans nos locaux. Plus jeune, Sandra a souvent eu l’occasion de travailler en tant qu’hôtesse pour le Groupe Pénélope. Aujourd’hui auteure et entrepreneuse à succès, Sandra revient pour nous sur son parcours.
Sandra Le Grand, entrepreneuse, c’était écrit ?
Lorsque je suis entrée sur le marché du travail, la création d’entreprise n’était pas spécialement dans les tendances. L’effet Start-up est né un peu plus tard, dans les années 2000. Mais une chose est sûre, j’avais envie de faire des choses qui me passionnent, qui m’intéressent. Je me suis vite rendu compte que lorsqu’on faisait les choses avec plaisir, on le faisait mille fois mieux.
Qu’en est-il de votre cursus scolaire et votre parcours professionnel ?
A l’époque on avait un peu moins de choix qu’aujourd’hui, l’orientation était beaucoup plus simple, avec des cursus plus généraux. J’ai personnellement opté pour un parcours Sciences Economiques, mais c’est à l’IAE que j’ai découvert les cas d’entreprises.
Le travail collectif, la gestion d’entreprise… J’y ai tout de suite pris goût. J’ai également fait une multitude de jobs étudiants durant ma scolarité. Ces différentes expériences m’ont apporté une 1ere vision globale du monde de l’entreprise et de toutes les problématiques qu’elles peuvent rencontrer. C’est ce qui m’a donné l’envie d’intégrer une grande entreprise.
En 1989, j’ai eu la chance d’intégrer le Groupe Coca-Cola. J’y suis restée pendant 11 ans, j’ai ainsi eu l’occasion d’explorer différents services. J’ai d’abord commencé par de la négociation, du marketing, de la formation, pour finir par de l’incentive. Pour résumer, j’ai évolué tous les deux ans dans une entreprise ultra dynamique, une entreprise avec un esprit intrapreneur, c’est-à-dire qui affectionne le fait de créer de nouvelles entreprises / projets, dans l’entreprise même.
Donc cette idée de création d’entreprise est venue assez tardivement finalement ?
Tardivement oui, mais pas tout à fait.
Mon dernier job étudiant était chez Mac Donald’s et à ce moment-là on lançait le concept « anniversaires ». Dans le Mac Donald où je travaillais à Marseille, j’ai accompagné le projet de A à Z. Fêter l’anniversaire d’un enfant à 16h00 autour d’un hamburger était une idée difficile à intégrer pour les mamans… Néanmoins, cette opération est devenue un grand succès. J’ai trouvé ça fabuleux ! Monter le projet, y croire, le développer et finalement constater que ça cartonne ! Je me suis dit : Wow, c’est vraiment gratifiant de développer, de mener un projet là où on le souhaite et d’en faire un succès !
C’est ensuite que j’ai commencé ma carrière chez Coca-Cola. Il est important de noter que durant cette période j’ai également eu 2 enfants. Je pense avoir inconsciemment orienté ma carrière en ce sens, l’idée de l’entrepreneuriat ne m’avait pas réellement échappé…
Dans les années 2000 il y a eu un gros boom d’internet, de l’effet Start-up, des business Angels. Chez Coca-Cola par exemple, de nombreux collaborateurs nous ont quittés pour monter leur boîte et c’était la même chose chez L’Oréal où travaillait mon mari de l’époque.
Je me suis dit « Et pourquoi pas moi ? » Je me souviens, je regardais l’émission Capital sur M6, c’était un reportage au sujet de jeunes entrepreneurs qui levaient des fonds pour créer leur propre business. J’ai tout de suite pensé : « Si eux le font, il n’y a pas de raison pour que moi, à 34 ans, je n’y arrive pas. »
Vous vous êtes donc lancée. Avec quelle idée de business en tête ?
Pour être franche, j’ai décidé de créer une société avant même d’avoir l’idée. Je considère qu’il n’y a pas d’ordre sur ces sujets ! Le plus gros moteur c’est l’envie et la motivation.
J’ai cherché « l’idée ». Je me suis appuyée sur mes différentes expériences, notamment sur mes 11 années de carrière chez Coca-Cola. Un des marchés de Coca-Cola était le « at work ». Pour remettre le contexte en place, Coca-Cola met à disposition des distributeurs automatiques de boissons dans les entreprises. Généralement, ce sont les comités d’entreprise qui sont décisionnaires sur ces sujets.
Je me suis rendu compte qu’il y avait un marché à explorer sur ces comités d’entreprise, qui étaient assez hétérogènes, peu organisés et avaient des budgets variables. Les comités d’entreprise avaient généralement les mêmes demandes : places de cinémas, spectacles, événements, chèques cadeaux, bons d’achat, distributeurs automatiques de boissons etc.
Je me suis souvenue que personnellement je ne profitais pas réellement de mes avantages liés au CE : les bureaux n’étaient pas toujours ouverts, les horaires ne correspondaient pas toujours avec les miens etc. J’ai donc vu là, l’occasion de faire un lien avec internet, qui je le rappelle était en plein essor à cette époque. Internet pouvait résoudre ce problème et offrir la possibilité de commander ses tickets de cinéma tranquillement chez soi tout en bénéficiant de la subvention de son CE !
J’ai donc eu l’idée de créer un portail Internet pour les comités d’entreprise et les salariés autour des produits liés au cinéma, au divertissement en général, avec une trentaine d’accords partenaires/fournisseurs . C’est ainsi qu’est née Canalce devenue ensuite Kalidea, ma 1ère entreprise.
C’est donc votre expérience propre qui vous a mené sur cette grande idée.
11 ans chez Coca-Cola, de nombreux jobs étudiants…
Vous avez notamment été hôtesse chez Pénélope.
Qu’est-ce que vous pourriez nous dire sur ces missions d’hôtesses ?
J’en garde un très bon souvenir, tout d’abord parce que c’était un excellent moyen d’accéder à de très beaux événements. Je me rappelle avoir fait des soirées sur des péniches, pour des lancements de produits par exemple. Ce type de missions c’est l’occasion rêvée de voir des choses auxquelles on n’a pas accès, ou qu’on n’a pas les moyens de s’offrir quand on est étudiant. C’était un peu de la poudre aux yeux.
C’est également un bon exercice de vie qui nous permet de s’exercer à la relation professionnelle. Sur ce type de missions, nous sommes au contact des gens, le relationnel y joue un rôle important. C’est se prêter à un jeu d’observation pour analyser les comportements des uns et des autres afin d’y adapter son propre comportement.
C’est d’ailleurs une chose pas toujours aisée, puisqu’il existe des comportements humains très smart et d’autres qui le sont moins. On apprend à maîtriser son langage, à maîtriser ses gestes, et parfois même à garder son sang-froid dans les situations tendues… tout cela dans le but de créer des situations professionnelles et non conflictuelles.
J’ai vraiment trouvé que c’était une formidable école de la vie.
Les jobs étudiants que j’ai pu faire m’ont tous apporté une expérience et une certaine réalité du marché du travail et de la vie en entreprise. Aujourd’hui, j’anime des conférences en entreprises (grandes entreprises, PME…) et en écoles (HEC, Kedge…) sur des thématiques telles que l’#Ambition, le networking, le pitch et je partage encore ces expériences étudiantes parce qu’elles m’ont construites. C’est pourquoi je conseille à tous les jeunes de faire des jobs étudiants, en plus des stages : chaque expérience apporte sa pierre à l’édifice de son projet professionnel !
Co-fondatrice de Yapuka.Org
Yapuka prépare aux entretiens oraux académiques et professionnels, et permet de décrocher l’école, le stage ou l’emploi de ses rêves.
Speaker-Conférencière
Auteure du livre «#AMBITION»
2016, éditions Télémaque
Coécrit avec Évelyne Platnic-Cohen, ce livre, préfacé par Mohed Altrad, est composé de 15 tweets, des TEDx, de témoignages de personnalités, du vécu des deux auteures,…
Auteure du livre «ENTREPRENDRE : un peu,
beaucoup, PASSIONNÉMENT»
2010, éditions Télémaque
Coécrit avec Jean-François Boisson, ponctué des conseils du coach Nathalie Ville-Grospiron et préfacé par Véronique Morali.
« Un parcours unique, une méthode pour tous ! »